BREST-GUINGAMP

Publié le par Margaïd

Depuis peu, je suis une supportrice du stade Brestois. Oui, mesdames et messieurs. Pas question donc de rater le derby: le Brest-Guingamp.


Pas difficile de trouver le stade Francis Le Blé: il suffit de suivre la foule depuis la place de Strasbourg. Peu de supportrices dans le cortège: des hommes de tous âges, des papas avec leurs gamins, mais où sont donc restées les femmes ?  Comme, je suis accompagnée d'un fidèle supporter de l'en avant, gallo de surcroît, arrêt obligatoire chez le marchand de galettes-saucisse. Un must, une spécialité de Haute Bretagne: une saucisse grillée enroulée dans une épaisse crêpe (pardon, galette) de blé noir FROIDE.


Comme à chaque derby, le dispositif policier a été renforcé. Les forces de l'ordre interdisent l'accès à la tribune visiteurs. Pas questions pour les supporters guingampais de visiter la rue. Leurs bus les débarquent juste à l'entrée du stade.


Nous trouvons nos places, serrés comme des sardines entre deux papis à notre droite et deux supporters guingampais à notre gauche. Les ultras et les celtics font déjà retentir cris d'encouragement et autres Guingamp, on t'en.... censés rappeler aux supporters des rouges et noir qu' "ici, c'est Brest" et qu'ils ne sont pas chez eux.


Au milieux de ce joyeux (?) brouhaha, le chauffeur de stade (comment l'appeler autrement?) réussit à imposer quelques secondes de silence en mémoire de Michel Morretti, président du club d'Ajaccio.


La partie commence. Je ne m'y attarderai pas, trop peu intéressant. Les joueurs n'étaient pas à leur meilleur niveau (c'est peu dire), de trop rares jolies actions peu récompensées pour un score final de 1 à 1. Nul, donc.




Mon intérêt se portera sur les supporters guingampais, placés dans une tribune non couverte. Petite précision, si cette tribune n'est pas abritée, ce n'est pas pour tremper les spectateurs adversaires mais pour que leurs chants ne résonnent pas dans le stade.


A les observer, l'utilité des associations de supporters se fait évidente. Ils en faut de la préparation, de la synchronisation pour enchaîner les chants et ébauches de chorégraphies (soit on saute, soit on tend les deux bras, soit on les balance en rythme au-dessus de la tête). Et puis il y a les désormais tristement célèbres banderoles. Il y a celles qui représentent le logo du club, d'autres sont revendicatives ("les matchs le samedi") et puis il y a la chambre, l'insulte suprême adressée aux supporters du Stade Brestois: "Brestois, achète-toi un stade à IKEA".

 
Vu l'ambiance, elle me fait rire cette banderole. Faut dire qu'un joueur guingampais ne tardera pas à se faire sortir pour carton rouge. Les brestois le huent, et il leur répond en s'empoignant les testicules. Plus tard, un gamin teigneux adressera un doigt d'honneur à la tribune d'en face... Un langage que je peine à comprendre.


Bref, pas un grand match, mais il faut bien s'aérer l'esprit.
En rentrant à la maison, j'apprends qu'un tag, dans la franche lignée de la banderole des boulogne boys, a été effacé juste avant l'arrivée des Guingampais: "Nos enfants sont dans les stades, les vôtres sont dans les congélateurs". Référence à un sordide fait divers survenu dans les Côtes d'Armor.

Non, décidément, je ne comprendrai jamais.

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