NOUVEAU DECOR POUR FRANCE 3

Publié le par Margaïd

Cela nous vous a sans doute pas échappé. Pendant que France 2 passait au 16/9, les journaux de France 3 ont étrenné un nouveau décor, il y a quelques semaines. Ou comment quelques changements à l'écran peuvent devenir un vrai casse tête au sein des rédactions.



La discussion est animée, ce mardi, à la conférence de rédaction de France 3 Iroise. Depuis la veille, les journaux de la chaîne se sont dotés d'un nouvel habillage. Et celui-ci ne fait pas l'hunanimité. Principal incriminé, le bandeau bleu, placé très haut, qui indique la date et l'édition du journal visionné. "Dans ces conditions, toute une partie de l'écran devient inutile", remarque une journaliste.


Le problème est de taille pour les journalistes reporters d'images (JRI). Il doivent tenir compte de cette nouvelle contrainte, surtout lors des interwiews. En effet, à l'écran, un bandeau, indiquant le nom et la fonction de la personne interrogée, s'affiche au dessus du bandeau permanent. Le plan large est donc de rigueur, afin d'éviter de cacher une partie du visage. "Cela oblige tout le monde à filmer de la même façon", regrette un JRI.


Marie Laure Augry, médiatrice des rédaction de France 3, justifie ces choix
sur son blog.
"Ce choix répond aux contraintes techniques liées à la juxtaposition des formats 4/3 et 16/9ème. [...] Beaucoup d'entre vous regarde la télévision sans opérer de réglages (trop souvent fastidieux). Résultat, un système automatique zoome dans l'image 4/3 pour l'adapter au format de l'écran (16/9). Dans cette configuration, les informations positionnées en bas ou en haut de l'image, disparaissent. Aussi il nous est apparu nécessaire de donner à tous accès aux informations contenues dans le bandeau."


Un détail semble n'entre pas être entré en ligne de compte: le sous-titrage. Deux fois par semaine, un sujet en breton est envoyé à Rennes pour être sous-titré. Il est ensuite diffusé dans l'édition Iroise. L'assistante d'édition est inquiète. "Je me demande où ils vont pouvoir caser le sous titrage." A la réception de la bobine, c'est la déception. Le reportage sur
l'expo "Boat people" du port musée de Douarnenez est gaché par des sous-titres qui occupent presque la moitié de l'écran. "On ne va pas pouvoir diffuser ça!" s'énerve le rédacteur en chef.


Les monteurs aussi se montrent sceptiques. Et pas uniquement sur les bandeaux. Le générique est également critiqué. "Avec les rayons de lumière qui passent derrière, on dirait celui de TF1 !" A la rédaction, on regrette surtout l'uniformisation du générique, identique pour toutes les édition. Pour l'assistante d'édition,"nos différentes éditions étaient plus identifiables avec les anciens génériques". Mais elle fini par trouver une parade, en affichant la date en breton dès le début du générique du journal "an taol lagad".


Des aménagements sont encore à trouver pour paufiner ce nouvel habillage. Malgré ses défauts, on finira bien par l'adopter.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article